Chronologie



Le 11e RTA :  Alouache trouve la mort durant cette dernière bataille


13 juillet 1918
Le régiment reçoit l'ordre de se tenir prêt à faire mouvement. En raison du départ très prochain, les troupes ne sortiront pas du cantonnement.

14 juillet 1918
Rien à signaler.

15 juillet 1918
En exécution des prescriptions de l'ordre général d'opérations, la 58e DI sera relevée dans la journée du 16 juillet par la 126e DI.
Les éléments montés font mouvement par voie de terre dans la nuit du 15 au 16 juillet.

16 juillet 1918
Le régiment est relevé dans ses cantonnements de Brunvilliers la Motte et St Morainvilliers par le 112 RI.
Entre 18 et 21 heures, le régiment (éléments non montés) est embarqué en camions automobiles et débarque le lendemain matin dans la forêt de Compiègne.

17 juillet 1918
Le régiment débarque au carrefour des Vestales (lisière sud de la forêt de Compiègne). Suivant l'ordre d'opérations reçu la veille, de la division, les unités par petites fractions sont dirigées sur Buy et Grimaucourt ou elles doivent bivouaquer.
En fin de mouvement, PC. du colonel Bois de Besuve, sud est de Buy.
L'ordre suivant est envoyé aux bataillons: Le régiment se transportera cette nuit au sud est de Vivieres où il sera rassemblé en formation articulé.
Itinéraire Buy, ferme de Mai, fermes Brassoir, carrefour immédiatement au nord de la voie ferrée, chemin de terre passant à l'est de la ferme Baissar-Labaisse et de la cote 145, Betheuil, Taillefontaine, Vivières, PI , carrefour au nord de la voie ferrée et de la ferme Brassoir.

Heure de passage au PI.
2e bataillon à 20h25 ; 1er bataillon à 20h30 ; 3e bataillon à 20h35.

18 juillet 1918
Par suite de l'encombrement des routes, les bataillons n’arrivent que vers 4 heures au bivouac fixé (sud-est de Vivières).
En exécution de l'ordre secret pour le jour J de l'ID, le 11e tirailleurs formant l'avant garde de la division doit se porter à le Jardin-Chalosse à l'heure H+3.

9h40 Extrait d'une note de service de l’ID 58
Une attaque menée par les Armée Degoutte et Mangin se déclenche de l’Aisne à la Marne3. En avant de nous, la division marocaine encadrée par deux divisions américaine. Nous marchons derrière la division marocaine.
L’attaque est exclusivement menée par des divisions kakis et américaines.
Direction générale de l’attaque Fère en Tardenois.
On ne prévoit pas notre déplacement au plus tôt avant 13h30.
19h30
L'ID envoie la note suivante au colonel:
Le colonel Charles-Roux se portera au reçu de l'ordre, à la lisière est de la forêt de Betz, exactement sur la parallèle du Jardin.
Mission
Pouvoir déboucher facilement pour être utilisé dans la direction Chaudun-Vierzy. Ne pas employer les routes. Rendre compte de la mise en place et de l'heure à laquelle le mouvement sera terminé.

19 juillet 1918
13 heures
Le régiment reçoit l'ordre de se porter dans le ravin de Vauxcastille.
Mission : Soutenir au besoin la 2e DI US qui vient de perdre du terrain entre Tigny et Charentigny et assurer la liaison avec la division marocaine qui a perdu l'Échelle.
14h30
Exécution du mouvement
Entre la ferme Vertefeuille et la ferme Beaurepaire, le régiment qui avance en formation articulée est pris a partie par des avions boches qui mitraille : 1 blessé.
En fin de mouvement, le régiment occupe les emplacements suivants : 1er et 2e bataillons sur les pentes du ravin de Vauxcastille, 3e bataillon sur les pentes ouest de ce ravin.
PC du colonel à l’Est de la ferme de Beaurepere
18 heures
Ordre est donné au 11e tirailleurs de relever dans la soirée, le 6e régiment de marine de la 2e DI US
Par la suite du manque de renseignements sur la situation de nos troupes et celles des allemands, les bataillons du régiment éprouvent les plus grandes difficultés à relever le 6e régiment de marine de la 2e DI US. Ils avancent en formation d’approche et ne s'arrêtent qu'au contact de l'ennemi.
En fin de relève, la position était tenue comme suit:
Bataillon de gauche
1er bataillon, capitaine Saunier, en liaison avec le 6e tirailleurs tient du sud de la Baperie (150 mètres) à un point situé sur la route Parcy-Tigny à 150 metre au nord de Parcy-Tigny.

Bataillon de droite
2 bataillons, commandant de Coatgoureden , en ce même point à l'est de Parcy-Tigny, en liaison à droite avec le 4e mixte.
3e bataillon : Commandant de Lachaux. En réserve au chemin de terre à l'est de la dépression cimetière de Vierzy, cote 132.
L'ennemi occupe les abords immédiats de la Baperie, le chemin Baperie-Tugny et la croupe ouest d'Hartennes.
PC du colonel à Vierzy.
Dans le courant de la nuit du 19 au 20 juillet, Vierzy est soumis. à un violent bombardement par obus spéciaux de gros calibre.

20 juillet 1918
4h30
Par une note du colonel, commandant l'ID, le régiment est avisé que la division reprend le combat ; objectif : route de Château-Thierry-Soissons, entrela lisiere d’Hartennes et Taux à droite, et la route Baperie-Toul à gauche.
Le 2e bataillon portera une compagnie sur les lisières ouest du village, prolongée à droite par les 2 autres compagnies qui chercheront à déborder Tigny par le sud, en liaison sur la route Tigny-Parcy avec le 4e mixte (38e DI).
Les compagnies brillamment enlevées atteignent d'un bond les lisières du village, mais y sont prises à partie par un feu très nourri de mitrailleuses qui les oblige à se terrer, et leur fait éprouver des pertes très sévères.
Le colonel comandant l'ID donne alors l'ordre de faire replier les compagnies à 300 mètres des lisières du village de façon à permettre de l'écraser sous un tir d'artillerie lourde.

A 6h30, le lieutenant-colonel Charles-Roux donne l’ordre au 2e bataillon de se porter à l'attaque du village à 7h30. La 7e compagnie masquera le village, les 5e et 6e le déborderont, le 4e mixte prévenu doit appuyer le mouvement.

A 7h30, dès leur sortie, les Compagnies du 2e bataillon prises sous un feu violent de mitrailleuses et sous un fort barrage d'artillerie ne peuvent progresser. Elles s’enterrent un peu en avant de la ligne de départ.

A 10h30, convocation du chef de corps à l'ID.
Le colonel, commandant l'ID lui apprend qu'une sérieuse préparation d'artillerie sera exécutée de 13h30 à 14h30 sur Tigny. A cette heure, nouvelle attaque du village par 11e TI; le 6e tirailleurs à gauche s'efforcera d'atteindre la route Soisson-Châtean-Thierry.

L'ordre suivant est donné au commandant du 2e bataillon
Le 2e bataillon attaquera le village de Tigny à 14h30.
Commandant de l'attaque : commandant de Coatgoureden qui disposera d'une compagnie du 3e bataillon.
Le mouvement se fera, la droite en avant, les 2 compagnies de droite s'efforçant de déborder le village par le sud, tandis que la compagnie de gauche masquera la lisière Ouest.
La compagnie de réserve fournie par le 3e bataillon marchera derrière la compagnie de gauche et sera chargée du nettoyage du village, tandis que les compagnie du 2e bataillon auront à le traverse le plus rapidement possible pour s'établir sur les lisières est et pousser jusqu'à la route de Soissons.
Le 1er bataillon assurera la liaison entre le 2e bataillon et le 6e tirailleurs et se conformera au mouvement de ce régiment. Le 4e mixte est prévenu de notre attaque et si nous progressons, avancera en liaison avec notre droite en direction du bois de Revigny.
11h45
Compte rendu du commandant Coatgoureden
Le mouvement de repli sous les obus et mitrailleuses qui sont nombreuses est très difficile. Les compagnies ont certainement beaucoup de mal à le faire. Je viens de le leurs prescrire pour la 3e fois.
14h00
Le lieutenant-colonel transporte son PC en ligne sur le chemin creux de la cote 132, de façon à suivre la progression d'attaque.
14h30
En s'élançant à l'assaut du village, les compagnies du 2e bataillon sont prises sous le feu du barrage d’artillerie ennemi et des mitrailleuses qui font rage.
Le comandant de Coatgoureden est tué, la plupart des officiers sont mis hors de combat.
La compagnie de gauche arrêtée par le feu des mitrailleuses de la cote 160 et des bois à l'ouest de la route de Soissons doit se serrer à 100 mètres des Lisières du village.
Les deux compagnies de droite pénètrent dans Tigny, où elles ne peuvent se maintenir par suite de l’intensité du feu ennemi. Elles se replient sur leur ligne de départ.
16h00
Le capitaine Boulogne, commandant le bataillon envoie le compte rendu suivant
Suis arrivé avec 5 tirailleurs à environ 400 mètres au sud de Tigny, impossible de progresser. Demande renfort pour pouvoir tourner le village, beaucoup d'éléments de la 5e compagnie doivent être mis hors de combat.
16h30
Le capitaine Boulogne et le Sous-lieutenant Moreau, seuls officiers présents, reforment le bataillon en deux groupes qui s'organisent face au village, à cheval sur la route Tigny, carrefour des Baraques.
La 11e compagnie du 3e bataillon et La CM3, sont envoyées en renfort derrière des restes du 2e bataillon pour étayer la ligne très mince en ce point.
18heures
Le lieutenant-Colonel Charles-Roux reçoit l'ordre suivant de l'ID58

1 les chars d'assaut du groupement Chanoine sont remis à la disposition de l'AS.
2 L'attaque prévue pour le soir n' aura pas lieu en raison de l'impossibilité d'aveugler les observatoire ennemis, faute d’obus fumigènes.
3 Se maintenir solidement sur les positions acquises à cette heure, tenir le contact avec le Boche, en liaison avec les DI voisines.
4 l'attaque sera reprise demain matin au point du jour dans les conditions qui seront indiquées ultérieurement.
19h00
l’ordre d’attaque est donné.
Ordre de relève et préparatoire d’opération
Le secteur tenu par le régiment est modifié de la façon suivante
Limite sud
Route de tigny au grand carrefour des Baraques; lisière sud de Tigny, est de Droisy.
Limite nord
Une ligne parallèle à la précédente passant par la lisière sud du petit bois au nord de Tigny qui ne nous appartient plus.
Dans ce secteur, le régiment aura ses trois bataillons en profondeur.
3e bataillon en première ligne, face à Tigny sur les emplacement actuellement occupés.
1er bataillon en deuxième ligne dans le chemin creux précédemment tenu par le 3e bataillon.
2e bataillon en troisième ligne, à environ 600 mètres derrière le 2e à contre-pente du sud du Talweg cimetière, cote 138.
Le secteur de droite sera tenu par un régiment que je ne connais pas encore et qui relève le 4e mixte.
La relève devra être terminée autant que possible vers minuit.
Le ravitaillement sera fait cette nuit aussitôt après la relève, et les voitures poussées jusqu'à l'ancien PC. du commandant de Lachaux.
Les munitions seront transportées par les pionniers et bombardiers.
Le 2e bataillon se reconstituera sous les ordres de l’officier le plus ancien.
Au petit jour, une attaque générale sera déclenchée sur tout le front des armées Mangin et Degouttes.
Cette attaque sera menée sur la nouvelle ligne de repos des Boches au delà de La Marne, en direction de l'Aisne et le désir du commandant est de profiter de cette occasion pour arracher un succès décisif.
Les tanks participeront sur une vaste échelle à l'attaque. En raison de l’état exceptionnel de fatigue du régiment et des pertes qu'il vient d'éprouver aujourd'hui, le commandant le fait appuyer par un groupement de 4 tanks modèle «Schneider» et un groupement de petits tanks modèle Renault. Votre mission sera donc très simplifiée de ce fait.
La manœuvre est d’une exécution très simple, l’axe de marche étant une ligne parallèle à la route Tigny-carrefour des baraques, passant par le centre de Tigny.
A droite, constituer un détachement mixte avec le régiment nouveau: ½ section de chaque régiment.