Documents et témoignages

Bonjour Tarek,
Bravo tout d'abord pour cette magnifique BD et très heureux que nos chemins se croisent à cette occasion.
Je m'intéresse aux Tirailleurs Algériens depuis que j'ai découvert à force de recherches qu'ils avaient défendu en 1940 le village familiale dans l'Aisne : http://dvole.free.fr/quierzy/q4.htm
Je cherche depuis à faire reconnaître leur combat et nous avons maintenant des communes qui nous suivent : une première plaque commémorative a été posée en 2011 ! Il n'y a avait rien avant. C'est vrai que le sujet 1940 n'est pas facile non plus : http://dvole.free.fr/manicamp/m050611.html
Voilà nous menons quelque part le même combat pour des raisons différentes, avec des moyens différents mais le but est le même. Donc merci aussi.
Bravo encore et à bientôt j'espère !

Denis VOLE
18e RTA 1940





J'ai lu avec la plus grande attention votre volume intitulé "Turcos le jasmin et la boue". Le sujet n'était pas facile mais vous avez parfaitement bien raconté et dessiné la vie des tirailleurs algériens pendant la première guerre mondiale. Le livre présenté dans une vitrine de libraires à Poitiers a d'autant plus attiré mon attention que mon grand-oncle, Paul Robert, a débuté sa carrière en 1913 après engagement comme tirailleur de seconde classe au troisième régiment de tirailleurs, à Bone à l'époque, maintenant Annaba.

Je possède une photographie de lui, prise pendant la guerre de 14-18. C'est vers la fin de la guerre car il porte une barrette que j'ai du mal à identifier. Pendant ces quatre années de guerre il a  successivement obtenu tous les grades d'hommes du rang et de sous-officiers pour terminer comme sous-lieutenant (évidemment il était métropolitain !). Sur la photographie on ne peut pas vraiment distinguer entre la barrette d'adjudant et celle de sous-lieutenant.

Paul Robert, 3e RTA

Lorsque je suis allé à Annaba, j'ai recherché où se trouvait la caserne du troisième régiment de tirailleurs algériens. Elle a pratiquement entièrement disparu sauf un bâtiment mais j'ai retrouvé dans l'hôtel où je logeais, un algérien dont le grand-père avait également servi comme homme du rang, exactement comme le héros de votre livre pendant la guerre de 14. Nous avons imaginé que son grand-père et mon grand-oncle avait pris le même train pour rejoindre le front de la Somme. Malheureusement le grand-père algérien a été tué en 1914 et il est enterré dans un cimetière militaire près d'Amiens . Je vais signalé à ce monsieur l'existence de votre livre et s'il le souhaite, je le lui enverrai.
La partie documentaire et iconographique est également très intéressante. Maintenant, quand je vois des photos ou des cartes postales des tirailleurs algériens, je-les  achète systématiquement. J'ai eu beaucoup de plaisir à vous lire et regarder les dessins. Mon grand-oncle a malheureusement fini sa carrière militaire en Indochine où il commandait la subdivision de Lang Son avec le grade de colonel. Il a été victime du coup de force japonais du 9 mars 1945. Son corps n'a jamais été retrouvé, il n'a pas de sépulture.
Michel Bussière



18 juillet 1913 : départ des tirailleurs algériens défilant dans les rues de Paris


Le héros de notre histoire




Etats de service dans l'armée française


Carte postale envoyée à son frère après son gazage au combat



Chanson : Les Turcos (1929)




Les Turcos (1929)

Les Turcos ou "marche des tirailleurs" mais cette marche n'a rien à voir avec les tirailleurs sénégalais. Les paroles de cette marche sont attribuées à Paul Déroulède et sa musique fut harmonisée par François Menichetti du 13ème Régiment de Tirailleurs Algériens en 1929. Elle relate un exploit des « Turcos »(Tirailleurs Algériens) à Froeschwiller le 6 août 1870. Les tirailleurs du 2èmeRégiment de Tirailleurs Algériens chargèrent les canons prussiens et furent anéanti à 90%.

Interprétation : Adolphe Maréchal , anthologie de la chanson française enregistrée 1900-1920 , la chanson patriotique

Six canons balayaient la plaine,
Crachant la mort sur nos lignards.
" Mes enfants, dit le Capitaine,
Faites-moi taire ces braillards ".
Cette réplique étant très nette,
Les Turcos froncent les sourcils,
Et puis au bout de leur fusil,
Ils ajustent leur baïonnette.

Les Turcos, les Turcos sont de bons enfants
Les Turcos, les Turcos sont de bons enfants
Mais ils ne faut pas qu'on les em...
Sans cela la chose est certaine
Les Turcos deviennent méchants.
Ca n'empêch pas les sentiments,
Les Turcos sont de bons enfants.

Les Turcos sont au moins cinquante
Et ces héros sont beaux à voir.
En mourant leur bouche plaisante:
Les Turcos sont des Français noirs.
Ils sautent dans l'herbe sanglante,
Allah ! ils grimpent à l'assaut,
Et quand ils arrivent en haut,
Les Turcos ne sont plus que trente.

Alors sans tambour ni trompette,
On voit bondir nos tirailleurs,
En un moment la place est nette,
Il ne reste plus d'artilleurs.
Et quand ils cessent de se battre,
Les six canons se trouvent pris.
Mais eux tout sanglants et meurtris
Les Turcos ne sont plus que quatre